Bien sur que je me sens concernée, parce que je le sais, je l'ai su, je lui ai parlé ou je l'ai vu...

je ne peux pas oublier

- Nadia et ses 6 enfants qui vont passer tout l'été dans un Formule 1 dans une zone industrielle loin de tout,

- Thibaut qui doit faire la manche toute la journée, le stress au ventre, pour payer chaque soir 50€ pour son hotel miteux,

- Adrien et Laurie qui ne peuvent pas vivre ensemble, elle dans un foyer avec son petit et lui qui fait les aller retour chaque jour "pour assurer un peu mon rôle de père",

- les 8 enfants de Pauline qui sont si petits, si frêles, si fragiles...,

- Sophie qui avait tellement rêvé de son logement et à qui on dit que "c'est la faute de la dette de votre mère"...,

- le fils de Mme S, qui est en prison et régulièrement violenté par ses codétenus, parce que plus faible,

- Lucie et Jacques qui vivent sous un pont dans une caravane au bout d'un chemin,

- Charles qui n'arrive pas a accepter une solution d'aide pour aller un peu mieux ; c'est trop dur pour lui de quitter son banc, son quartier, ses repères... même si il est entrain de se détruire,

- le petit Damien, qui voit son frêre retourner chez ses parents après plusieurs mois de placement, mais pas lui... "pour ton bien"

- Nadine, qui prend trop souvent des coups de son mari, qui n'a pas non plus d'autre solution que la rue,

et tous les autres, que je croise et dont je ne peux oublier le regard...